Coté pro
Dans mon cadre professionnel actuel, j’ai pu être formatrice d’un grand nombre de personnes issues de milieux très variés. J’ai pu constater qu’une grande fracture numérique apparaît très clairement entre toutes les populations.
Ces formations concernent l’utilisation des outils bureautiques au sens large : Gmail, Google Docs, Google Sheets, Datastudio, Drive, etc.
Lors de ces sessions, j’ai pu constater que les gens sont souvent démunis face au numérique et aux transformations que cela induit.
Il y a plusieurs catégories de personnes. Ne voyez là aucun jugement ni hiérarchie qualitative. C’est juste une catégorisation en fonction des besoins de chacun que j’ai pu analyser dans le but de réduire la fracture numérique et accélérer l’appropriation des outils et changements.
L'autonome
Tout d’abord, les personnes à l’aise avec les outils. Ceux-là n’ont pas vraiment besoin d’aide : soit les outils sont suffisamment intuitifs et ils tâtonnent jusqu’à trouver, soit ils savent où chercher de l’aide (Google, Youtube, etc.) et s’en sortent seuls rapidement. Ce sont des consommateurs de numérique au quotidien qui n’hésitent pas à tester un outil et en changer s’ils ne sont pas satisfaits.
En formation, plutôt que leur montrer une interface ou des évidence, il faut plutôt leur montrer les astuces un peu méconnues ou les liens entre les outils.
Sur le chemin
On a aussi ceux qui ne sont pas à l’aise, mais quand ils en ont besoin, ils n’hésitent pas à demander ou même savent chercher l’information jusqu’à obtenir ce qu’ils souhaitent. Ceux-là ont plus besoin qu’on leur montre une fois la voie, mais ensuite ils peuvent apprendre en autonomie sur l’ensemble du contexte qui leur est nécessaire. Ils ne sont pas forcément demandeurs de changements, mais si un nouvel outil apparaît, ils ne sont en général pas un frein à l’adoption.
Le poids de l’histoire, la peur de mal faire ou de faire une "bêtise"
Vient ensuite la catégorie des personnes qui ont peur de mal faire. Depuis des années, à chaque nouvel outil, il leur faut une formation pour toutes les fonctionnalités : une grande peur de mal faire et donc de se faire taper sur les doigts est souvent la cause de ce comportement.
Lors des formations, il faut insister sur le fait qu’ils ne vont rien casser, plutôt que sur les fonctionnalités autorisées. Il faut les convaincre que l’ensemble des outils disponible est là pour les aider et pas pour les embêter.
Il faut les mettre en confiance et on les voit ensuite se métamorphoser.
Lors d’une de mes formations, j’ai montré une fonctionnalité de GMail.On a parcouru les options et on en a sauté une par inadvertance. Dans l’exercice suivant, une personne m’a appelée pour me faire confirmer qu’elle avait le droit de cliquer sur ce bouton. Elle s’est justifiée en m’indiquant que dans l’application métier qu’elle utilise tous les jours depuis plusieurs années, il y a des boutons ‘interdits’ : Si on clique dessus, ça fait planter le service pour tout le monde pendant plusieurs heures. Donc elle n’ose plus cliquer sur les boutons qui ne lui ont pas été explicitement autorisés ! S’en est suivi une discussion avec le groupe et plus de la moitié des apprenants étaient dans le même genre de situation… Depuis, je prends donc bien soin d'indiquer que tout est utilisable, même si je n’en parle pas.
Le pragmatique
Enfin, on a les personnes pragmatiques. Elles font souvent la même chose depuis 30 ans avec les mêmes outils et ne comprennent pas pourquoi il faut changer puisque ça marche (ou en tout cas elles s’en accommodent ! ).
Elles ne comprennent rien aux outils “modernes” et qui ne veulent pas vraiment savoir : ça ne les intéresse pas car un outil reste un outil ! Il faut que ça marche, être efficace avec, et cela n’est pas compatible avec du changement.
Pour ce profil là, il faut trouver des cas d’usages précis où une tache faite avec les méthodes actuelles est longue et fastidieuse, mais qu’elle peut être facilitée avec la nouveauté.
Là non plus, en formation, on ne doit pas leur présenter des outils et des fonctionnalités, mais plutôt des solutions clé en main leur permettant d’être plus efficaces et de gagner du temps.
Et coté perso alors ?
Dans la sphère personnelle, je pense qu’on retrouve globalement les mêmes profils. Un mail reste un mail pour le pragmatique qui ne verra pas d’un bon œil une modification de son interface habituelle là où un autonome y verra plutôt un nouveau joujou à tester dès qu’il aura le temps.
La pédagogie (ou plutôt l’andragogie) sera ainsi basée sur les appétences au changements et la motivation intrinsèque de chaque individu.
L'intérêt de passer ses photos d’un disque dur externe sauvegardé sur un 2eme disque tous les mois à un service en cloud comme Google Photo devra être abordé de façon différente selon le profil. Soit par l’aspect nouveauté, soit par une démonstration de robustesse, ou encore par la démonstration de gain par rapport à la situation actuelle.
L’objectif de mes articles et vidéos va être d’aider tout le monde, quel que soit le profil.
Les vidéos concises, précises et sans fioritures pourront être, pour certains, une source de résolution de problème ou même parfois une source d’amélioration d’un processus en cours de maturation dans leur esprit. J’utiliserai les cas précis que je vois régulièrement pour en faire des solutions clés en main, et je tâcherai de démystifier les outils pour lever les peurs.
Le droit à l’erreur, le droit de se tromper sont à mes yeux des éléments fondamentaux qui manquent encore dans les entreprises et même souvent dans le cercle familial.
Dans un premier temps, je vais me focaliser sur les outils de communication et de collaboration : la suite Google (Gmail, docs, sheets, keep, etc.), les outils comme Canva, Monday, Trello, ou d’autres en fonction des demandes que j’aurai dans les commentaires.
N’hésitez pas à me demander (dans la partie contact ou en commentaire ci-dessous) : soit je connais l’outil et je pourrais faire un article ou une vidéo dessus, soit je ne connais pas et j’essaierai d’apprendre avec vous !