L’anxiété et le numérique

image floue d'une personne anxieuse se tenant la tete

Tout le monde éprouve un jour ou l’autre de l’anxiété : c’est normal, même sain. Elle nous protège et peut nous aider à faire face efficacement à des situations.

Il est normal de ressentir de l’anxiété à certaines occasions. 

Par exemple, lorsque vous vivez un événement majeur à vos yeux comme un déménagement, un examen ou la veille d’une compétition sportive.

L’anxiété est alors liée à l’événement et disparaît généralement pendant ou juste après.

Elle devient problématique si elle ne disparaît pas quand la situation revient à la normale ou vous empêche de vivre au quotidien.

L’anxiété est un phénomène accentué par la crise sanitaire actuelle.

Gérer son anxiété s’apprend mais je n’ai pas du tout la prétention de pouvoir vous y aider.

Par contre, je vous propose ici mon expérience d’outils numériques permettant d’aider à diminuer l’anxiété sur certaines situations !

Ne pas oublier que, dans tous les cas où l’anxiété empêche de vivre pleinement, une consultation de spécialiste est fortement recommandée.

J’ai pu constater les effets de l’anxiété chez mon fils depuis son plus jeune âge.

Je n’avais pas vraiment conscience que c’était de l’anxiété. Au début je prenais ces comportements excessifs et inadaptés comme des « caprices » ou des tentatives de prises de pouvoir. Mais je me suis assez vite rendue compte qu’il ne maîtrisait rien. Ce n’était pas une prise de contrôle mais une totale perte de contrôle de sa part. Il fallait l’aider ! 

Depuis ma prise de conscience sur le sujet, j’ai pu, avec lui, mettre en place des rituels et outils pour faire baisser son niveau de stress et donc son anxiété générale.

Une sortie ponctuelle anxiogène

Une situation problématique était l’anxiété pour un lieu nouveau : parc, restaurant, école, etc.

Par exemple, une sortie dans un restaurant où nous n’étions encore jamais allés.

Il avait des craintes du genre : « est-ce que je vais aimer les plats ?” “ est ce qu’il servent des frites? “ “y aura-t-il du ketchup ?“ « Où sont les toilettes ?” “sont-ils propres ?” etc.

carte localisation et menu de restaurantMaintenant, dès que je prévois une sortie, il est averti. Je lui explique le type de restaurant et ce qu’on peut y manger. On trouve souvent des photos de devantures ou de la carte sur internet, même si c’est pas toujours très à jour, c’est suffisamment rassurant pour pouvoir prévoir et ainsi ne pas stresser…

Une fois de temps en temps, j’organise une sortie “surprise”, mais je vois bien que ça met rudement à l’épreuve sa gestion émotionnelle !

Le stress des vacances

Les vacances sont aussi synonyme de grande anxiété… Pour éviter que celle-ci ne gâche les vacances de toute la famille, je planifie tout le séjour avec lui.

Je prépare un planning quotidien des lieux visités, activités, restaurants ou snack et de là où il va dormir. Ça prend la forme d’un sheets avec 2 onglets très simples. Le fichier étant disponible sur internet quelque soit l’appareil utilisé, j’ai ainsi la possibilité d’y faire référence n’importe quand : ça rassure.

Pour chaque hôtel, gîte ou camping, je montre des photos, une carte, j’explique les temps de trajets, etc.

Les sites de réservation en ligne comme https://booking.com ou google maps m’aident grandement et même si je perds un peu de la magie de la découverte, c’est bien plus serein comme ca !

Concernant les activités c’est plus compliqué. Selon les sorties, nous utilisons aussi google maps et le moteur de recherche google sur la partie image pour montrer ce qu’il est possible de voir.

Pour les parcs d’attractions, on essaye de télécharger les plans pour montrer où sont les snacks, toilettes et attractions qui l’intéressent. Cependant, les files d’attentes et la foule reste un énorme point noir et génèrent un stress immense ! Si une attraction est fermée ou à l’inverse, ouverte alors qu’elle était annoncée fermée, ça chamboule le plan et le timing ne peut pas être tenu : c’est compliqué, mais il gère de mieux en mieux ces situations !

L'anxiété de la compétition / performance

La notion de compétition, se comparer aux autres, être classé, est un facteur de stress très important. J’ai donc toujours choisi des sports où la compétition n’est pas une obligation et plutôt des sports ou activités ne mettant pas à mal sa confiance fragile.

Depuis tout petit, mon fils adore faire des activités, mais… ça ne dure jamais longtemps.

Il a fait de l’escalade et de l’aïkido, c’était vraiment génial, jusqu’à ce qu’il y ait trop d’enfants.

Il a adoré le yoga avec un petit groupe et une super prof, mais elle a dû partir de la région et nous n’avons retrouvé aucun groupe assez petit…

Il a ensuite fait du crossfit (c’était plus de la gestion de la mobilité pour enfant) et il a beaucoup accroché ! Pas d’ennemi, pas de compétition, juste lui et les exercices avec la sensation de progresser…

Pour ça, aucun outil numérique particulier, mais internet a été ma source pour trouver des activités sans compétition. Je ne connaissais ni l’aïkido ni le crossfit avant de faire mes recherches !

Quiz MathsCôté scolaire, l’anxiété de performance était assez présente aussi. Pour lui démontrer que ses connaissances étaient suffisantes, nous avons pas mal utilisé, pendant le primaire, les sites de jeux et de quiz comme par exemple https://www.kidsvacances.fr/quiz/index.html. J’ai aussi grandement dédramatisé chaque échec ou chaque mauvaise note. Bon… visiblement, j’ai trop bien fait, aujourd’hui il est en fin de 6ème, il se fiche royalement des notes et ne travaille plus que ce qui a un intérêt immédiat pour lui ! On a encore un peu de boulot mais pas sur cette anxiété là !

Un outil que ma fille utilise, mais pas mon fils, est le dictaphone intégré sur smartphone ou tablette. Pour chaque poésie, pièce de théâtre ou leçon où elle n’est pas sûre d’elle, elle s’enregistre pour pouvoir s’entendre et déterminer si c’est correct ou pas.

Le temps, facteur d'anxiété aggravé

Le temps est un énorme facteur de stress au quotidien.

horloge avec les minutes et les heuresÊtre en retard n’est pas possible, mais être trop en avance non plus !

Nous avons donc de nombreux systèmes d’alarme : nous utilisons le système des enceintes wifi Sonos pour se réveiller en musique ou mettre des alarmes fixes. C’est pilotable par application sur smartphone ou tablette, mon fils est donc autonome pour mettre ses heures et sa musique préférée. Nous utilisons aussi un assistant vocal, Google Home, pour mettre des alarmes ponctuelles : quand ça sonne on doit mettre les chaussures et partir directement sans attendre.

Petit à petit, on met moins d’alarmes sur la Google Home pour mieux lui apprendre la notion du temps. Mais pour les échéances importantes, nous conservons ce système. Il est autonome pour le mettre en place vu que ça se pilote avec la voix.

L’organisation comme palliatif

Pour être tout à fait serein, depuis tout petit, mon fils étiquette tout. Il a toujours un stock de post-it pour mettre des étiquettes sur les boites, les tiroirs, etc…

Il aime les listes de choses à faire, à penser, à vérifier, à acheter, à emmener, etc. Il a un cahier pour ca, mais je l’emmène à utiliser l’application Google Keep

mindmap verticale basiquePetit à petit je lui fais découvrir les mindmap, les infographies et les tableurs avec les outils Coggle, canva et sheets pour qu’il devienne autonome dans la création des supports qui l’aident. 

Choisir le support, le faire puis s’assurer de l’avoir sous la main est plus rassurant que d’avoir un tiers qui fait le support !

Conclusion

Au travers ces différents exemples personnels, vous pouvez voir que les outils dépendent vraiment des personnes et des points anxiogènes propres à chacun.

L’écoute de mon enfant, avec ensuite l’essai/erreur sur les méthodes et outils, a été la seule façon de faire drastiquement baisser son niveau d’anxiété.

Comme je le disais au début du post, je ne fais que transcrire ici mon expérience personnelle. D’autres personnes, d’autres contextes impliqueront sûrement un autre cocktail d’outils, parfois numérique et parfois non !

Cependant les essayer dans des cycles d’essais/erreurs, sans se juger si ça ne marche pas, permet de faire un pas dans la direction d’une identification de béquilles possibles.

Et vous, quels sont vos outils numériques pour faire baisser votre anxiété ?

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